Qu’est-ce que la réserve ovarienne ?

Qu’est-ce que la réserve ovarienne ?

La réserve ovarienne définit la quantité et la qualité des ovocytes situés dans les deux ovaires d’une femme. Celle-ci désigne le potentiel reproductif restant dans ces deux ovaires. Les hommes, eux, ont un renouvellement continuel des spermatozoïdes dès la puberté.

Une femme née avec environ 2 000 000 d’ovules qui se perdent tout au long de sa vie. Au début de la puberté, la plupart des femmes n’ont plus qu’environ 400 000 ovules et à la fin de la trentaine, ce nombre baisse encore pour atteindre environ 27 000. Au début de la ménopause, la plupart des femmes n’ont plus qu’environ 1 000 ovules dans leurs ovaires.

Quels sont les facteurs qui influent sur ma réserve ovarienne ?

L’âge est donc un facteur important à prendre en compte si l’on souhaite tomber enceinte. Pour donner un ordre d’idée, entre 30 et 35 ans, la probabilité d’avoir un bébé est de 15% par cycle (mois) tandis qu’à 40 ans elle est de 5% environ.

D’autres facteurs peuvent réduire vos chances de tomber enceinte, notamment :

  • le tabagisme
  • les traitements contre le cancer, tels que la radiothérapie et la chimiothérapie
  • une infection pelvienne

Comment savoir si j’ai une bonne réserve ovarienne ?

Une réduction de la quantité de follicules ovariens chez les femmes en âge de procréer indique une faible réserve ovarienne et constitue une cause importante d’infertilité chez de nombreux couples.

Afin de connaître sa réserve ovarienne, il est recommandé de faire certains tests sanguins:

L’analyse de l’AMH est certainement le test le plus important puisqu’il vous indique votre stock d’ovocytes. Vous pouvez lire notre article sur l’AMH pour en savoir plus.

  • L’hormone folliculo-stimulante (FSH) : Cette hormone est utilisée pour la maturation et la croissance des follicules. Si ce taux est élevé, il peut y avoir une insuffisance ovarienne. Si le taux est faible, le problème peut être lié à l’hypophyse (d’autres tests seront proposés dans ce cas).
  • Estradiol : Sécrété par les ovaires, il joue un rôle important dans la régulation des cycles menstruels ainsi que dans la qualité de la sécrétion ovarienne. Si la FSH est élevée et l’œstradiol faible, on peut suspecter une ménopause précoce.

En plus de la mesure des hormones par des tests sanguins, l’échographie est utilisée pour compter les petits follicules (antraux) dans les ovaires. Certaines technologies permettent de déterminer le nombre de follicules présents qui se situent également dans des fourchettes de taille prédéfinies (c’est-à-dire de 2 à 10 mm).

Cela peut être particulièrement utile pour les patientes présentant un nombre élevé de follicules antraux, car il permet aux cliniciens de visualiser et d’interpréter le nombre de follicules plus efficacement. L’échographie vaginale est utilisée pour compter les follicules libérant des ovules, ce qui permet de prédire la réponse à la stimulation hormonale.

Comment puis-je optimiser ma fonction ovarienne ?

De nombreuses options thérapeutiques développées pour améliorer la fonction ovarienne des femmes avec une faible réserve ovarienne sont désormais utilisées dans le traitement clinique.

Le THS (traitement hormonal substitutif) sous forme de pilule est le choix le plus commun, dont il existe deux principaux types : le combiné (œstrogène et progestatif) et l’œstrogène sans progestatif.

DHEA : La déhydroépiandrostérone (DHEA) est une hormone stéroïde anabolisante que les glandes surrénales, le système nerveux central et les cellules de la thèques ovarienne  de l’homme produisent naturellement à partir du cholestérol.

Les suppléments de DHEA sont utilisés pour le vieillissement de la peau, la dépression, l’infertilité, la force musculaire, les maladies cardiaques, les troubles de l’érection (DE) et de nombreuses autres affections, mais il n’existe pas de preuves scientifiques solides à l’appui de nombre de ces autres utilisations.

Une étude montre que trois mois après le traitement par DHEA (50 mg/jour), le taux sérique de FSH a diminué, le taux d’AMH a augmenté, le nombre de follicules antraux a augmenté et la réserve ovarienne a été améliorée. Cependant, l’efficacité clinique de la DHEA reste à clarifier.

Thérapie d’induction de l’ovulation Un certain nombre de thérapies d’induction de l’ovulation sont disponibles pour les patientes ayant une faible réserve ovarienne, y compris l’ovulation induite et la superovulation. Les ovaires sont mis au repos avec des agonistes ou des antagonistes de la GnRH, qui bloquent l’hypophyse.

Que faire en cas de faible réserve ovarienne ?

Si vos résultats de bilan de fertilité montrent une faible réserve ovarienne ou une faible réserve ovarienne, le diagnostic et les solutions proposées dépendront de plusieurs paramètres :

  • Votre âge.
  • Le nombre de follicules antraux présents dans chaque ovaire.
  • Le degré d’insuffisance ovarienne.

L’une des recommandations en cas de faible réserve ovarienne sera de ne pas attendre avant de rechercher une grossesse. La Fécondation In Vitro serait une solution efficace afin de stimuler les ovaires et obtenir un bon nombre d’ovocytes matures.

Chez certaines patientes, avec une réponse ovarienne faible, nos spécialistes pourraient également recommander une cumulation embryonnaire, avec plusieurs cycles de stimulation à la suite.

Pour certaines patientes, nos spécialistes pourraient également recommander un cycle de régénération ovarienne avant de suivre une stimulation ovarienne, pour aider la réponse des follicules antraux.

Enfin, si l’insuffisance ovarienne est sévère et les traitements de FIV n’ont donné aucun résultat, il sera alors conseillé à la patiente d’avoir recours à un don d’ovocytes.