
Implantation embryonnaire : Combien de temps ça prend et échecs d’implantation
Implantation embryonnaire : Combien de temps ça prend et échecs d’implantation
Quelles sont les causes des échecs d’implantation ? Quels examens dois-je passer ? Le Dr Héctor Izquierdo nous explique quelles sont les étapes de l’implantation embryonnaire et quelles conditions favorisent l’implantation de l’embryon dans l’endomètre.
De plus, nous verrons les traitements de fertilité les plus efficaces qui peuvent améliorer les chances de réussite d’une implantation, source d’espoir et de possibilités pour celles et ceux qui cherchent à fonder une famille.

Quand a lieu l’implantation embryonnaire ?
La phase d’implantation embryonnaire englobe tout le processus durant lequel un embryon établit un lien avec l’endomètre, marquant ainsi le début de la gestation. À partir de ce moment-là, l’embryon se développe et développe aussi les structures contribuant à son alimentation, comme la vésicule vitelline et le placenta.
L’hormone bêta-hCG s’active alors, ce qui déclenche également les premiers signes de grossesse chez la femme. Ce processus qui se met en place dépend également de l’état et des caractéristiques de l’endomètre, où une épaisseur et un aspect appropriés sont nécessaires pour faciliter une implantation réussie et une bonne progression ultérieure de la grossesse.
Combien de temps faut-il pour qu’un embryon s’implante ?
Lorsque la fécondation se produit en laboratoire, par FIV ou par ICSI, les embryons se trouvent dans des incubateurs maintenant des conditions de culture similaires à celles du corps humain. C’est au stade de blastocyste que l’embryologiste choisit l’embryon le plus viable pour être transféré dans l’utérus maternel, facilitant ainsi son implantation.
L’implantation embryonnaire se produit pendant la période allant du 7ème au 10ème jour après la fécondation, entraînant souvent la rupture de certains vaisseaux sanguins et capillaires de l’endomètre, qui est épaissi et hautement irrigué pour accueillir l’embryon.
Cette étape du processus, connue sous le nom de phase d’adhérence, est fondamentale car elle marque le début de la grossesse. À ce stade, environ 30% des femmes connaissent ce que l’on appelle un saignement d’implantation.
Grâce à cette adhérence correcte de l’embryon aux parois internes de l’endomètre, le futur bébé commencera à obtenir des nutriments à partir de ce qui deviendra ensuite le placenta, qui n’est pas encore complètement formé.
Conditions favorables pour la réussite de l’implantation embryonnaire
Pour que l’implantation embryonnaire se produise, il est nécessaire que l’embryon et l’endomètre aient les conditions appropriées.
>> Consultez ici comment l’endomètre influence la fertilité <<
Cependant, que se passe-t-il si l’embryon ne s’implante pas correctement ? Toutes les femmes ne parviennent pas à tomber enceintes dès le premier essai, de nombreuses femmes connaissent des grossesses biochimiques… nous parlons alors d’échecs d’implantation.

Les échecs d’implantation : qu’est-ce que c’est et quelles en sont les causes
Dans le contexte de la procréation médicalement assistée (PMA), on peut parler d’échec d’implantation lorsqu’une patiente ne parvient pas à tomber enceinte après avoir fait 3 cycles de FIV avec ses propres ovules, ou après 2 cycles de don d’ovocytes. Cela s’applique si :
- Des embryons de haute qualité ont été transférés.
- Aucun problème technique n’est survenu lors des transferts embryonnaires.
- Aucun problème évident n’existe dans l’utérus.
Causes de l’échec d’implantation embryonnaire
Il existe différentes conditions qui peuvent conduire à l’échec de l’implantation et qui peuvent être liées à des aspects embryonnaires, des problèmes utérins ou même à des troubles immunitaires qui affectent la santé reproductive.
Découvrons ci-dessous les différentes causes possibles aux échecs d’implantation :
Causes embryonnaires
Parmi les causes qui peuvent entraîner l’échec de l’implantation embryonnaire, on trouve les altérations génétiques dans l’embryon, dues à la qualité de l’ovule ou du spermatozoïde. De plus, certains embryons peuvent présenter des désordres dans la zone pellucide, ce qui rend difficile leur capacité d’éclosion et de séparation dans le processus d’implantation.
La zone pellucide (ZP) est une couche externe composée de glycoprotéines qui recouvre l’ovule et l’embryon après la fécondation.
Causes utérines
Certains éléments réduisent la réceptivité de l’endomètre, notamment :
- Infections endométriales chroniques asymptomatiques.
- Anomalies endocavitaires telles que des polypes, des cloisons ou des adhérences.
- Déplacement et irrégularités dans la fenêtre d’implantation, comme une pré-réceptivité ou une post-réceptivité par rapport aux 6-7 jours suivant la fécondation normalement requis.
Certaines de ces altérations peuvent être traitées avec des médicaments ou des procédures telles que l’hystéroscopie.
Causes systémiques
Parfois, les problèmes proviennent d’altérations dans des systèmes non directement liés à la reproduction. Dans ces cas, il est important de souligner l’importance d’un traitement personnalisé.
- Thrombophilies : ce sont des altérations dans le processus de la coagulation. En plus d’être une cause d’échec d’implantation, les problèmes de coagulation peuvent également entraîner des avortements à répétition.
- Troubles du système immunitaire : le corps maternel reconnait l’embryon comme un corps étranger et le rejette. Le syndrome antiphospholipidique en est un exemple. Il provoque le rejet de l’implantation de l’embryon dans l’utérus de la femme.
Le mécanisme par lequel ces causes affectent l’implantation embryonnaire est inconnu, mais des recherches sont en cours pour développer de nouveaux tests de diagnostic permettant l’application appropriée d’un traitement.
Solutions pour les échecs d’implantation en PMA
Les cas d’échecs d’implantation augmentent avec l’âge maternel. Cependant, il existe des tests qui aident nos professionnels à établir un meilleur diagnostic :
Test génétique préimplantatoire ou DPI
Plus l’âge maternel est avancé, plus l’implantation embryonnaire est compliquée en raison de l’augmentation des altérations chromosomiques présentes dans les ovules. Actuellement, il est possible de sélectionner les embryons libres de ces altération grâce au Diagnostic Génétique Préimplantatoire (DPI), également connu sous le nom de Test Génétique Préimplantatoire d’Aneuploïdie (PGT-A).
Cette technique complémentaire évalue le profil génétique de l’embryon à partir d’une biopsie, sans que cela affecte l’embryon bien-sûr.
Traitement avec de l’héparine
Pour les femmes atteintes de thrombophilie, l’héparine peut être recommandée comme traitement. Celle-ci est administrée avant le début de la grossesse jusqu’à l’accouchement. L’héparine est un anticoagulant naturel présent dans les tissus du corps humain.
Test de réceptivité endométriale (ERA)
L’ERA (Endometrial Receptivity Array) est un examen diagnostic moléculaire qui analyse l’expression d’un ensemble de gènes liés à la réceptivité de l’endomètre à un moment bien précis du cycle, par le biais d’une biopsie endométriale.
Selon les résultats, on évalue si la fenêtre d’implantation est déplacée. Ainsi, si l’endomètre est réceptif, c’est le moment idéal pour la transfert embryonnaire.
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Éclosion assistée
L’éclosion assistée consiste à créer une petite ouverture dans la zone pellucide de l’embryon pour faciliter sa libération pendant son expansion.
Cela favorise l’implantation des embryons avec une zone pellucide épaissie ou allongée (la ZP s’étire, donnant à l’embryon un aspect aplati).

Culture prolongée jusqu’au stade de blastocyste
Dans un processus de fécondation in vitro, les spécialistes observent le développement des embryons en laboratoire grâce à la technologie Time Lapse. Il est possible de suivre le développement jusqu’à ce que l’embryon atteigne le stade de blastocyste (jour 5) ou de détecter si le développement s’arrête à une phase antérieure.
Prolonger la culture jusqu’au stade de blastocyste permet une sélection embryonnaire plus précise et, de plus, le transfert le jour 5 garantit une meilleure synchronisation entre l’embryon et l’endomètre puisque l’embryon est déposé dans l’utérus au moment-même où il y serait arrivé de manière naturelle.
Quel traitement est le plus efficace pour assurer une implantation embryonnaire réussie ?
Le traitement idéal est celui qui permet de générer des embryons de bonne qualité. Nos spécialistes recommandent le don d’ovocytes lorsque la grossesse n’est pas obtenue en raison d’échecs d’implantation dus à la qualité ovocytaire.
Selon notre Dr. Héctor Izquierdo : « En ce qui concerne les taux de réussite, nous pouvons les diviser d’abord selon l’origine de l’embryon, avec les FIV avec ses propres ovules d’un côté et les FIV D.O. de l’autre. Pour les FIV avec ses propres ovules avec le transfert d’embryons euploïdes, nous atteignons près de 80 % de taux de grossesse et 60 % de naissances. En ce qui concerne la FIV D.O., ces taux avoisinent les 90 % de naissances, après 3 transferts cumulés. »
C’est pourquoi, la FIV avec don d’ovocytes présente des taux de réussite élevés. Cependant, il est essentiel de prendre en compte les particularités de l’endomètre de la receveuse au moment du transfert embryonnaire.
En cas de diagnostic d’un facteur masculin sévère, cela peut également influencer l’implantation de l’embryon. C’est pourquoi, dans ces situations, il est conseillé de considérer une FIV avec un don de sperme et un don d’ovocytes, ce que nous appelons le « double don ».

Vida Fertility Institute
Chez Vida Fertility Institute, nous comprenons la complexité de ce que vous êtes en train de traverser. Les échecs d’implantation sont source d’incertitude et de frustration, mais nous tenons également à vous rappeler que vous n’êtes pas seule sur ce chemin.
Notre équipe d’experts en PMA est là pour vous apporter le soutien et l’attention personnalisée dont vous avez besoin.